L’histoire racontée par Jack London se passe en Amérique à l’époque de la ruée vers l’or, pas en Californie, mais plus tard à la fin du dix neuvième siècle dans le Klondike, région située dans le nord ouest et partagée entre les États-Unis et le Canada.

Les chercheurs du précieux minerai, savent que le climat là-haut est rude et glacial. Il faut des chiens car ils seront des atouts indispensables pour tirer les traîneaux dans la neige et la glace.

Un grand trafic s’organise du côté de San Francisco pour en trouver des forts costauds et endurants.

 

Buck, notre héros, ignore tout ce qui se tramait dans la région. Cet animal de grande taille croisé saint-Bernard par son père et berger écossais par sa mère est le chien du maître du domaine. 

Le jour en promenade avec le propriétaire ou les enfants, le soir couché devant la cheminée, il est respecté par ses autres congénères et servi par les domestiques, il est le roi de toutes les créatures qui marchent, rampent et volent dans la propriété du juge, humain compris.

 

Mais un soir, profitant de l’absence du maître et de ses fils, Manuel, l’aide du jardinier l’emmène voir ces marchands de chiens. Docile et confiant, Buck se laisse conduire par cet homme. Ce dernier empoche quelques billets et disparaît, laissant Buck seul avec ces gens aux mines patibulaires sales et mal rasés qui s’empressent de lui mettre une corde autour du cou.

Buck essaie de se libérer pour s’enfuir, il grogne, montre des crocs mais rien n’y fait. Il reçoit en réponse des coups de gourdin. Assommé, en sang, et affamé on l’enferme dans une cage et se retrouve vendu puis embarqué avec d’autres chiens de toutes races sur un bateau direction le Klondike.

 

Arrivé au port de Dyea en Alaska, arraché à sa vie oisive et ensoleillée, la paix et et le repos n’existe plus, ce n’est que vigilance permanente vis à vis des humains mais aussi des autres chiens. C’est la loi du gourdin et des crocs au milieu de ces sauvages.

Attelé au traîneau, il apprend vite sous les coups de fouet et les coups de crocs.

Petit à petit Buck intelligent et rusé va s’imposer et dominer son groupe. Les saisons passent, le travail est harassant. Buck ressent de plus en plus le besoin de se sentir libre et sauvage dans cet immense  espace.

La cruauté de ces hommes avides de devenir riches va le rendre méfiant et distant.

La rencontre avec John Thornton, un chercheur d’or va tout changer. Il va découvrir avec lui l’amitié et l’amour.

Les jeux, les caresses de son ami John lui apporte un bonheur immense. C’est un amour réciproque

qu’il n’avait jamais connu auparavant. Il est en adoration devant son nouveau maître.

 

Mais son instinct animal va le pousser à s’aventurer seul dans cette immense région. Il part de plus en plus loin, fait des rencontres avec d’autres animaux, chasse quand il a faim. Il revient au campement après quelques jours puis après quelques semaines.

Malheureusement, au cours d’une de ses absences des indiens ont tué son maître. La vengeance de Buck est terrible.

Et de là, va partir dans la forêt.

 

 

L’auteur, Jack London a vécu cette ruée vers l’or dans le Klondike avec les chiens de traîneaux et s’en est inspiré pour écrire ce roman où des hommes et des chiens retrouvent leur instinct primaire pour survivre dans cet enfer glacé. Mais il nous montre aussi la grande place du chien dans la vie de l’homme et place le lecteur à vivre toutes ces aventures du point de vue de Buck.